HISTOIRE DE L’AICO

L’AICO a été fondée officiellement le 22 mai 2014 lors d’une réunion des représentants de 19 clubs de collectionneurs de 17 nationalités différentes qui s’est tenue au musée olympique de Lausanne.

Les origines de l’AICO remontent cependant à 1984 alors qu’à la demande et avec le soutien du CIO, la Fédération Internationale de Philatélie Olympique (FIPO) a été fondée, et que quelques années plus tard, le CIO mis sur pied la Fédération Internationale de Memorabilia Olympique (FIMO) et la Fédération Internationale de Numismatique Olympique (FINO). Le CIO a créé ces organisations et c’est le personnel du CIO qui a contrôlé et administré directement leurs activités alors que le président du CIO de l’époque agissait aussi à titre de président de chacune de ces organisations. Le CIO a aussi mis sur pied la commission de philatélie, de numismatie et de memorabilia du CIO, pour soutenir le développement des politiques de collection olympique ainsi que les activités de ces trois organismes. La même année, le CIO a encouragé les CNO à faire de même avec leurs clubs de collectionneurs locaux ce qui a fait en sorte qu’un grand nombre de ces clubs sont aujourd’hui étroitement intégrés à leur CNO.

Dans les faits, l’AICO est le prolongement des ces organisations fondées et administrées par le CIO, mais dans une formule différente, pour refléter l’évolution du contexte. Cette modification du contexte comprend entre autres :

  • Le CIO a reconnu en 2009 qu’en raison des développements de la gouvernance corporative, il était devenu inapproprié pour le CIO de contrôler directement les activités des organisations de collectionneurs. Les dispositions précédentes exposaient le CIO à des risques dans la mesure ou il était responsable légalement des organisations, sans toutefois détenir une certaine forme de contrôle sur les opérations quotidiennes des clubs membres de la FIPO/FINO/FIMO, alors qu’au même moment les membres des clubs ne pouvaient contribuer d’aucune façon aux politiques et à l’administration des organisations qui prétendaient les représenter.
  • La fin des activités de la FIMO et de la FINO à la fin des années 1990 et par conséquent le manque de leadership et de promotion pour la collection dans ces domaines clés d’activités.
  • L’établissement de clubs qui couvraient tous les aspects de la collection olympique plutôt qu’un seul aspect spécifique, comme par exemple, la philatélie.
  • Les demandes de clarification des rôles et responsabilités de la FIPO de la part des plusieurs clubs affiliés.

À la lumière de ces considérations, le CIO a décidé en 2010 que la FIPO devrait cesser d’exister (la FIMO et la FINO avaient déjà cessé leurs activités). Cependant, plutôt que de laisser un vide et qu’aucune organisation officielle ne représente les collectionneurs olympiques, le CIO a mis sur pied un groupe de international de travail composé de membres importants de clubs de collectionneurs, dont l’objectif était de conseiller le CIO sur la façon de former une association internationale qui représenterait les collectionneurs olympiques et qui pourrait se prononcer sur des différents sujets,comme par exemple, la façon dont la FIPO devrait être remplacée et quelle forme devrait prendre l’organisme qui la remplacerait.

Le groupe de travail a tout d’abord accueilli des clubs qui étaient membres de la FIPO. Le premier rapport du groupe de travail recommandait à l’unanimité qu’une nouvelle organisation internationale soit mise en place et qu’elle représente de manière équitable tous les secteurs de collection olympique et pas seulement la philatélie, d’où le nom proposé pour cette nouvelle organisation – L’ASSOCIATION INTERNATIONALE DES COLLECTIONNEURS OLYMPIQUES, AICO. Le rapport indiquait aussi que les collectionneurs devraient être responsables de leur propre organisation mais qu’une relation étroite et documentée avec le CIO était essentielle au succès de cette nouvelle organisation. Une proposition pour la constitution et les règlements généraux a été préparée et le rapport a été présenté au CIO.

Le premier conseil d'administration de l'AICO, sur les marches du musée olympique à Lausanne en Suisse le 22 mai 2016, © CIO Arnaud Meylan (de g à d) : Mark Maestrone (1er vice-président), Christophe Ait-Braham (secrétaire), Roman Babut (président), Gianni Galeotti (2e vice-président), Branislav Delej (trésorier).

Le premier conseil d’administration de l’AICO, sur les marches du musée olympique à Lausanne en Suisse le 22 mai 2016, © CIO Arnaud Meylan (de g à d) : Mark Maestrone (1er vice-président), Christophe Ait-Braham (secrétaire), Roman Babut (président), Gianni Galeotti (2e vice-président), Branislav Delej (trésorier).

Le CIO a envoyé une copie du rapport à tous les clubs de collectionneurs olympiques avec lesquels il avait déjà établi des relations formelles et a sollicité leurs impressions et commentaires – il s’agissait des membres actifs de la FIPO et un petit nombre de clubs du domaine du memorabilia et de la numismatie. Tous ont appuyé les recommandations du rapport mais ont quand même émis un certain nombre de commentaires et de recommandations sur des clauses spécifiques. Ces réponses ont été prises en considération par le groupe de travail qui a par la suite présenté un rapport final au CIO. Celui-ci a ensuite envoyé le rapport final aux clubs et leur a demandé s’ils étaient intéressés à faire partie éventuellement d’une telle organisation, si elle voyait le jour. Les 19 clubs sollicités ont répondu par l’affirmative.

Le rapport final a par la suite été étudié par la commission philatélie, numismatie et memorabilia du CIO, qui l’a approuvé et recommandé que la création de l’AICO soit appuyée par le CIO. Par la suite, la proposition de constitution de l’AICO a été examinée par le département des affaires juridiques du CIO pour s’assurer que le document était conforme à la charte olympique et aux lois suisses, et il a été approuvé après quelques modifications, à la condition que l’AICO signe un protocole d’entente avec le CIO qui définirait la nature du lien entre les deux organisations. Cette démarche respectait les recommandations du groupe de travail qui voulait que l’essentiel des relations avec le CIO soit documenté.

Le CIO a alors invité les représentants des 19 clubs de collectionneurs olympiques impliqués dans le processus à participer à une rencontre à Lausanne afin de se prononcer sur la création officielle de l’AICO et pour élire son premier conseil d’administration et signer le protocole d’entente avec le CIO. L’administration et les coûts reliés à cette démarche ont été assumés par le CIO.

La première décision du conseil d’administration de l’AICO a été de demander au CIO de lui accorder le statut « d’organisation reconnue ». Ce statut a été accordé à l’AICO le 8 décembre 2015.

Membres de l'assemblée inaugurale de l'AICO sur les marches du Musée Olympique à Lausanne en Suisse, le 22 mai 2014. © IOC Arnaud Meylan.

Membres de l’assemblée inaugurale de l’AICO sur les marches du Musée Olympique à Lausanne en Suisse, le 22 mai 2014. © IOC Arnaud Meylan.